Yann Rabanier

La première chose qui frappe dans le travail photographique de Yann Rabanier, c’est la
lumière. Elle baigne des scènes étranges, dégageant ainsi une atmosphère douce,
ambiguë, onirique parfois. Elle rythme les activités des hommes, les contraint à lâcher leurs
filets pour prendre un peu de repos. Elle sait aussi se faire crue, non sans un certain
humour.

La première chose c’est la lumière, la seconde ce sont les gens.

Yann a choisi de leur consacrer son métier.  On peut être sensible à la beauté esthétique d’une image, au travail
technique qu’elle représente, mais c’est encore bien autre chose de parvenir à toucher le
spectateur par la sensibilité que l’on met à lui parler des autres.
Les situations présentées, les mises en scène, les personnes croisées, les objets derrières
lesquels il n’est question que des hommes, viennent interpeller le spectateur et chatouiller
son imagination. Yann cherche à faire corps avec ses sujets, être au plus près d’eux et cela
se ressent à travers la densité des images.

Pour l'Espace Jacques Villeglé, Yann Rabanier présente parallèlement à ses portraits - où cette lumière si particulière est devenue signature -

une série inédite, des photographies avec comme sujet principal les plantes qui elles aussi prennent toute la lumière !

"J’essaye de vivre simplement. 

Je mange, mes déchets naturels sont compostés, puis réutilisés pour nourrir les plantes qui me nourriront. 

Cette chaîne élémentaire et basique ancre ma réalité. 

Je ne suis que Terre."

Yann Rabanier (juin 2020)

Il collabore avec Télérama, Madame Figaro, l’Express, Libération, Le Monde, M le supplément, Philosophie Magazine, Elle, Vanity Fair, Les Inrocks, Studio Ciné Live, Stern, le Herald Tribune ou le New York Times. Il couvre notamment le Festival de Cannes depuis plusieurs années pour Télérama.